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Lettimbi
9 février 2015

L'impasse éducative, « des étudiants musulmans passent leurs examens en cachette »

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Entre le mois d’octobre 2014 et de  janvier 2015, au moins une vingtaine d'étudiants de confession musulmane ont passé leur soutenance en cachette. Ces examens, se sont, pour la plupart, déroulés aux domiciles de particuliers, dans des entreprises privées, dans des lieux de cultes, et même dans des centres de santés, à la plus grande discrétion du monde et à des heures bien calculées.

Nombreux de ces impétrants se sont réjouis d'avoir pu soutenir. Car, disaient-ils, « au cas où, on doit quitter le pays, il nous faut des diplômes » !

Daddy, comme je l'appelle, pour gagner le droit de soutenir en cachette, a tout donné. « Il m’est impossible depuis le conflit d'aller au-delà de notre enclave de Pk5. Mes parents ont quitté la RCA et donc, je vis avec mon oncle. J'ai le pressentiment qu'un jour, je pourrai partir comme les autres musulmans, parce que la situation est toujours imprévisible. Je me suis fait à l'idée de soutenir à tout prix ; j'ai utilisé mes contacts. Cela a duré des mois, mais ça valait la peine».

Ces soutenances dont on ignore les contours académiques pourraient tourner à des arnaques pour le  grand malheur de ces étudiants musulmans. Des professeurs membres des jurys,  attirés par l'argent seraient prêts à extorquer de grosses sommes d’argent  à ces jeunes afin de leur accorder  le droit de soutenir à titre exceptionnel. Aucun de ces étudiants musulmans n'a d'ailleurs jusqu’à présent pu retirer son diplôme, a révélé une source proche du corps professoral.

Les autorités académiques sont au courant de la situation que traversent les nombreux étudiants de confession musulmane, mais elles se disent parfois, « dépassées par le problème ». Des associations ont plaidé mainte fois pour le retour des étudiants de confession musulmane sur le campus universitaire. Toutes ces démarches n’ont abouti  à rien. Toutefois, la problématique reste toujours sur des tables de discutions, au niveau institutionnel.

Personne ne peut imaginer ce qu’un étudiant ou élève centrafricain serait capable de faire à son camarade, même en présence des responsables académiques, car, la crise a modifié la mentalité dans le pays.

Des analystes pensent même que cette situation pourrait amener des jeunes musulmans à donner raison aux ex-Séléka, qui désirent  voir la RCA divisée en deux. Une chose est sûre, ces jeunes se sont convertis en petits commerçants au marché du Pk5, en gardant  l’espoir que la paix reviendra un jour /Rosmon

 

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