« Effroyable journée! »
En voulant contester le projet de construction de clôture sur la voie publique, les habitants du quartier Bazanga situé dans le 5ème arrondissement de Bangui, ont attiré la colère du général de la Séléka, Issa Zakaria.
Les contestataires du quartier Bazanga à Bangui© Rosmon Zokoue
« Le roi a perdu sa couronne mais sa démarche n’a pas changé ». Ce vieil adage explique la brutalité de certains hommes de l’ex rébellion Séléka, malgré la dissolution de cette coalition par le président de transition, Michel Djotodja. En témoigne l’utilisation des chicottes, des bâtons et des armes à balles réelles par le général Issa Zakaria dont, le projet de construction de sa clôture a été contesté par ses voisins du quartier ce vendre 01 novembre 2013. Selon des témoins, c’est lorsqu’ un jeune du quartier a dit non publiquement au général Issa Zakaria que tout s’est dégénéré. Ce haut gradé, voit son autorité défié, chicotte ce jeune avec un câble appelé « arbatacha » avant d’employer un bâton pour le blesser. Cela a poussé d’autres habitants à se soulever contre, l’idée de construire sur l’unique voie servant de passage dans le secteur. « Nous ne sommes pas d’accord pour que la seule voie servant de passage à tout le monde soit bloquée par une quelconque clôture ». C’est l’avis partagé de quelques personnes ayant pris part à cette protestation. Malheureusement, en brulant des pneus et en mettant des barrages sur l’avenue de Koudoukou, ces manifestants en attiré sur eux, la colère du général Issa Zakaria. Celui-ci a fait appel à ses compagnons de lutte qui sont venus tirer sur les manifestants faisant dix(10) blessés par balles réelles. La police, la gendarmerie nationale et la fomac se sont déployé sur le terrain pour calmer la situation. Même si, cette équipe d’intervention a été engueulé par le général Issa Zakaria et ses acolytes, elle parvient à mettre de l’ordre.
Sachons que la situation sécuritaire reste un défi pour le gouvernement centrafricain de transition, certains éléments de l’ex rébellion Séléka continuent des exactions. Pas plus tard que jeudi 31 octobre dernier, au quartier Boye rabe, dans le 4ème arrondissement, d’autres ont fait irruption créant un mouvement de panique au sein de la population au milieu de la nuit.